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Notre langue française est pleine de surprises… et d’expressions ! La chrétienté et la vie monastique ont beaucoup influencé les expressions au Moyen Âge, et quelques-unes d’entre elles ont traversé les âges… Aujourd’hui, Divine Box vous emmène découvrir la signification et l’origine amusante de l’expression « un travail de bénédictin » ! C’est parti !
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Que signifie l’expression « un travail de bénédictin » ?
L’expression « un travail de bénédictin », qui serait apparue au XIXe, désigne au départ plutôt un long travail intellectuel, qui nécessite beaucoup de patience et de recherches de fond.
Plus tard, son sens s’est un peu élargi, et aujourd’hui, « un travail de bénédictin » désigne une tâche qui exige patience et minutie.
Trier des archives familiales, peindre une icône ( « écrire » une icône pour les puristes) ou démêler une pelote de 500 fils : voilà des idées pour vous exercer à « un travail de bénédictin » (mais rien ne vous y oblige, hein).
Le Travail dans les Vignes, un vrai « travail de bénédictines » ! © Monastère de l’Annonciation du Barroux
Qu’est-ce qu’un bénédictin ?
Tiens, en voilà une bonne question : au fait, c’est quoi un(e) bénédictin(e) ?
Les « bénédictins » sont des religieux appartenant à l’ordre fondé par l’italien saint Benoît de Nursie (Benedictus en latin), considéré comme le Père du monachisme en Occident. Sa règle monastique, écrite en 529, organise la vie communautaire ainsi que le rythme entre prière et travail manuel pour les moines. « Ora et Labora », ce qui signifie « Prie et travaille » : voilà la devise des bénédictin(e)s !
Enfin, pour reconnaître un moine bénédictin, c’est facile : il porte habituellement un habit noir serré par une ceinture de cuir noir, le tout recouvert d’une tunique noire. Pour les femmes, il y a plus de différences et de cas particuliers, donc on vous épargne les détails, et on vous laisse avec cette vidéo de deux minutes pour découvrir les bénédictins :
Devrait-on plutôt dire « un travail de Mauriste » ?
Pour comprendre l’origine de l’expression « un travail de bénédictin », il faut remonter dans le temps, et croiser la route des mauristes…Vers le XVIIe siècle, les bénédictins se développent si vite que l’ordre devient très (trop) riche et puissant. Vous devinez la suite : laxisme en tout genre, et diminution de l’observance monastique.
En réaction à ce déclin, plusieurs congrégations (ou « branches » ) se créent au sein de l’ordre bénédictin, dont celle des « Mauristes ». Ces moines-là sont d’une congrégation fondée au XVIIe siècle, qui va rapidement rayonner sur le plan intellectuel. « Aucune compagnie religieuse, aucun groupement de savants n’a égalé la Congrégation de Saint-Maur, et ne peut même se vanter de l’avoir suivie à une assez longue distance » lit-on par exemple dans le dictionnaire de théologie catholique (ouvrage du XXe siècle sur les différentes théologies catholiques). Incroyable, non ?
En effet, à force de rigueur et de persévérance, ces travailleurs assidus abattent avec finesse et excellence les projets les plus compliqués ! Leur domaine de prédilection : l’historiographie (étude de la façon d’écrire l’histoire) française.
C’est donc en référence aux Mauristes, ces bénédictins du XVIIe siècle, que l’on a forgé ensuite l’expression « un travail de bénédictin » ! Amusant, non ?
saint Maure est le saint patron des mauristes © Communauté Saint-Martin
Conclusion
Ça y est, vous connaissez tout sur l’expression « un travail de bénédictin » : sa signification, mais aussi son origine !
Pour ceux qui voudraient faire une pause dans leur travail de bénédictin (héhé), on a quelques produits monastiques (bières, pâtés, confitures, liqueurs…) qui vous attendent sur notre boutique en ligne. En voici quelques-unes :
